Numéro 5

Numéro 5 est un personnage fictif des films Short Circuit, et Short Circuit 2 - Appelez-moi Johnny 5. C'est un robot militaire, ayant subitement été pourvu d'une conscience après avoir été frappé par la foudre.



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  • Fred trouve Johnny, et se rend compte de l'état critique du robot : sa batterie... Le film fait suite a Short Circuit premier du nom, réalisé par John Badham en 1986. En version française doublée, la voix de Numéro 5 est synthetisée de ... (source : dictionnaire.sensagent)
  • Short circuit est un Film de 1986, il a actuellement plus de 20 ans !... Wargame) et numéro 5 est en plus particulièrement joli (ici avec ses “amis” autres robots).... (source : blog.spyroledragon)
  • En somme, l'avenir de l'homme devait se trouver dans le robot. Un film sort durant l'été 1986, sous le nom peu évocateur de «Short Circuit» - traduit littéralement par... Numéro 5 est né ! Pourchassé par ses concepteurs et une bande de ... Ce petit film sans grande prétention, fut à l'époque rangé dans la même... (source : blog.jowy.gayattitude)
Numéro 5
Personnage de Short Circuit
Numéro 5 lors d'une vente aux enchères.
Alias Johnny 5
Origine Oregon (États-Unis)
Genre Robot
Caractéristique (s) rayon laser
Poids 350 kg
Entourage Stéphanie Speck
Newton Crosby
Benjamin Jahrvi
Fred Ritter
Film (s) Short Circuit
Short Circuit 2
Interprété par (fr) Jean-François Vlerick
(en) Tim Blaney

Numéro 5 (ou du nom qu'il se choisit lui-même Johnny 5) est un personnage fictif des films Short Circuit (1986), et Short Circuit 2 - Appelez-moi Johnny 5 (1988). C'est un robot militaire, ayant subitement été pourvu d'une conscience après avoir été frappé par la foudre. Il est par conséquent reconnu comme vivant, au sens philosophique du terme : il a des émotions et est autonome.

Sorti d'usine (Short Circuit)

Le Prototype S-A-I-N-T Numéro 5 H-429 a été conçu par le Professeur Newton Crosby et son partenaire Benjamin «Jabutiya» Jahrvi (prononcer Jahvèri), puis construit par la division Robotics de NOVA Laboratories Incorporated, filiale à Astoria (en Oregon) d'une firme New Yorkaise œuvrant pour les forces armées des États-Unis. Quatre autres prototypes ont été fabriqués dans le même temps. Le tout aurait été destiné au Département de la Défense des États-Unis dans le contexte de la Guerre Froide. Ce soldat robotisé étant prévu pour transporter une arme nucléaire, NOVA l'a présenté à l'armée sous le nom de S-A-I-N-T : Système Artificiel-Intelligent Nucléaire de Transport[1]. Cet acronyme est prononcé «Saint» dans le film, ce qui évoque l'idée d'invincibilité des robots, élevés par leurs créateurs à l'état de «semi-dieux».

Version européenne du logo du film.

Lors d'une scène du film, le Pr Crosby soutient l'idée selon laquelle il avait originellement prévu un usage civil pour ces robots, un rôle d'aide-ménager selon ses dires. Il semblerait par conséquent que son invention ait été détournée de son objectif d'origine par NOVA et l'armée.

Numéro 5 possède de singulières caractéristiques. La somme exacte dépensée pour sa construction a été de 11 002 076, 17 dollars US[2]. Au final, son poids est approximativement de 350 kg, malgré une enveloppe externe faite d'un alliage en magnésium. Avec ses chenilles, il peut rouler à une vitesse de près de 50 km/h par ses propres moyens. Ses bras robotiques sont particulièrement articulés et assez efficaces pour : écraser un épais bloc de glace, mélanger des boissons, conduire, manipuler des appareils hautement électriques et enfin opérer des réparations sur lui-même. De plus, il est équipé d'un bras spécial généralement replié, une sorte de couteau suisse robotique pourvu de nombreux outils tels une mini-pince de manipulation, un système de rotor, un fer à souder, un passe-partout universel, un tournevis, ou encore un foret[3].

En vue d'une utilisation militaire, il a été équipé d'une arme laser (qui peut être activée ou désactivée par un technicien de NOVA Robotics uniquement), de caméras stéréoscopiques à analyse spectrale, d'une batterie d'appareils sensoriels (la majeure partie se trouvant sur sa tête), de micros fortement sensibles, et d'une antenne pouvant télécommander certains appareils. Étonnamment, il est aussi capable de lire de façon fulgurante et d'absorber particulièrement rapidement de vastes connaissances rédigées (par exemple, en scannant un volume d'encyclopédie en quelques secondes).

Modifié (Short Circuit 2 - Appelez-moi Johnny 5)

Durant l'année séparant les évènements fictifs du premier et du second film, Johnny 5 a opéré plusieurs changements sur sa personne, et ce en de nombreux points. Comme il est globalement pacifique[4] et n'a par conséquent aucun désir de tuer, Johnny 5 a retiré son arme laser pour la remplacer par une boîte à outils rouge contenant divers équipements comme un parapluie, un grappin magnétique, une perceuse laser, un appareil photo polaroid ou bien toujours un deltaplane.

Sa source d'énergie d'origine a été remplacée par une batterie au lithium-argon pouvant apporter assez de courant pour 500 heures de veille. En cas d'urgence, une batterie d'appoint ayant une capacité de plus de deux heures peut lui permettre de parer aux imprévus. Il est désormais équipé d'une antenne universelle lui donnant la possibilité le contrôle de presque tout appareil électrique, et sa mémoire vive (RAM) a été augmentée à 512 mégaoctets (une valeur qui était reconnue comme particulièrement importante à l'époque du film, mais qui fut dans la décennie qui suivi dépassée par les capacités croissantes des PC).

Esthétiquement parlant, il a changé sa voix (en version française seulement) de façon significative, du point de vue intra-film sans doute pour des raisons de goût personnel. Il est décoré de nombreux auto-collants, parmi lesquels Greenpeace, sous l'influence du goût prononcé pour l'écologie de son amie Stéphanie. À la fin du film, Numéro/Johnny 5 se voit qui plus est pourvu d'une enveloppe plaquée or.

Personnalité

Numéro 5 citant une pub Dr Pepper.

Johnny 5 est particulièrement curieux et a une soif insatiable d'infos et de données en tout genre, plus particulièrement en matière de livres et de télévision. Comme il a commencé sa vie comme prototype militaire, il a un grand respect de la vie et refuse d'utiliser ses capacités pour blesser les autres. Il est particulièrement inventif, intelligent, possède de vastes connaissances, mais semble un peu dépassé par lui-même, il commet mais aussilquefois des erreurs, ou peut se montrer naïf et crédule. Il trouve les humains surprenants dans leurs comportements quelquefois agressifs à son égard, mais semble tout de même les aimer, et développe des amitiés étroites avec certains d'entre eux.

C'est un fan de vieux films et de comédies, qu'il cite fréquemment. Parmi ses préférés : les Trois Stooges, les vieux films de gangsters, Tarzan, les films de Jackie Gleason, et ... les publicités en tous genres qui entrecoupent ces films[5]. Quelquefois il peut citer des sources plus sérieuses, comme William Shakespeare, Francis Bacon et autres textes philosophiques. Il est fasciné par deux livres : Frankenstein de Mary Shelley et Pinocchio de Carlo Collodi[2], certainement car il se sent proche des protagonistes de ces livres…

En coulisse
Vue de profil. Remarquez la boite à outils, interchangeable avec le laser sur l'épaule gauche.

Le design du robot a été conçu par Syd Mead, reconnu pour son talent de designer industriel en science-fiction. Car en effet, parmi les consignes données par le réalisateur du film lui-même, se trouvait celle de doter le prototype d'une allure futuriste, en avance de plus de 50 ans sur notre technologie actuelle[6]. Et de fait, pouvoir construire un tel robot, qui soit autonome et capable d'un tel éventail de capacités, reste impossible dans les années 2000 (seuls certains aspects en sont réalisables, comme le démontrent les prototypes actuels). Ne parlons même pas de son arme principale, un rayon laser destructeur, digne de Star Wars.

Il fut un temps question d'animer le robot en stop motion, mais John Badham et le producteur David Foster se sont alors immédiatement opposés à l'idée, et ont imposé la présence de modèles en taille réelle. Le coût pour la construction matérielle des robots fut par conséquent de 1, 2 à 1, 4 million de dollars environ[7]. On reste bien bien entendu particulièrement loin du prix fictif annoncé dans l'histoire du film.

Pour les plans rapprochés, Numéro 5 était une marionnette géante, ses bras visibles à l'image se prolongeant hors-champ par des tiges en métal actionnées manuellement par plusieurs personnes. Pour les plans larges (mais uniquement pour ceux du second film), une version était télécommandée en temps réel par un acteur portant un costume télémétrique : ses mouvements étaient transmis au robot, qui les reproduisait scrupuleusement. Toutes ces performances étaient encadrées de près par le superviseur des effets spéciaux robotiques Eric Allard, la personne ayant construit les robots sur la base du travail de Syd Mead, et qui fut particulièrement impliquée sur les tournages des deux Short Circuit.

Au total quinze robots, dont 8 pouvant être entièrement commandés à distance, ont été assemblés de la tête aux chenilles et utilisés sur le tournage du premier film[7]. Dans certaines scènes, une version miniature du robot est tout de même utilisée, comme par exemple quand il tombe du pont Astoria-Megler, poussé par un véhicule blindé de NOVA. Ces versions miniatures, mais aussi celles construites partiellement pour les plans rapprochés, portent au nombre de 20 les robots fabriqués pour les besoins du tournage du premier volet. Anecdote surprenante, des 15 robots complets, le premier à poser problème fut… le numéro 5. Après avoir été victime d'un court-circuit dû au temps spécifiquement humide lors des deux premières semaines de tournage, il fut entièrement reconstruit et se révéla curieusement être le plus fiable de l'ensemble des prototypes – en fait, il dépassait même la durée de vie théorique de sa batterie et semblait obstinément vouloir fonctionner plus longtemps qu'il ne le devait[4].

Dans le premier film, les répliques de Johnny 5 étaient jouées en temps réel à haute voix sur le lieu de tournage même, par le marionnettiste Tim Blaney. Cette décision découlait de la volonté de favoriser le jeu des acteurs, de pouvoir ainsi perfectionner des scènes (voire les improviser) sur place, et enfin rendre la prestation du robot plus crédible que si la voix avait été doublée en postproduction[5]… Chose qui fut néanmoins faite lors du tournage du second volet. En France, la voix de Johnny 5 est celle de Jean-François Vlerick.

Inspirations et retentissements

L'histoire de Johnny 5 – ou alors Johnny 5 lui-même – est étrangement comparable à la nouvelle Le Robot AL-76 perd la boussole (publiée dans Un défilé de robots), rédigée par Isaac Asimov, dans laquelle un robot s'échappe par inadvertance dans un monde qu'il est incapable de comprendre. L'influence du film E. T. l'extra-terrestre est elle aussi évidente[8], mais est pleinement assumée par les scénaristes. Cependant, la réelle source d'inspiration est plus complexe. L'un des éléments déclencheurs ayant entraîné la création du film, était que le réalisateur et les producteurs, ayant déjà traité divers films impliquant des robots, ont décidé de mettre en scène l'un d'entre eux n'ayant pas d'émotions ou de sensations de façon naturelle et évidente, mais étant obligé de les acquérir, suite à une sorte de «re-naissance» par exemple. La volonté était aussi de centrer les films sur de grandes questions telles que : «Et si un robot doué d'émotions existait réellement dans la société moderne ? Comment les personnes réagiraient-elles face à lui ? Naturellement, il est à parier qu'elles ne le croiraient pas vivant une seule seconde»[9]. C'est spécifiquement de cette idée que naquit originellement Numéro 5 dans l'esprit des scénaristes, Brent Maddock et S. S. Wilson, tandis qu'ils n'étaient toujours que simples étudiants en cinéma à l'Université de Caroline du Sud.

Les films Short Circuit semblent n'avoir eu qu'un succès limité dans le long-terme (bien que le premier opus ait été une réussite au box-office américain, lors de sa sortie au cinéma durant l'été 1986), idée qui tend à être confirmée par une quasi-totale absence de merchandising, de produits dérivés officiels. Cependant, on peut en retrouver une influence envisageable dans certaines réalisations : le design de Johnny 5 semble en effet avoir inspiré les créateurs de l'attraction Star Tours du Parc Disneyland, des robots particulièrement identiques à ceux développés par NOVA peuvent y être vus en zone d'attente, au milieu des droïdes de Star Wars. En outre, le studio Pixar appartenant à Disney a sorti en 2008 un long métrage portant sur un robot présentant plusieurs points communs troublants avec Numéro 5 : WALL•E. Parallèlement, un remake du premier film a été mis en chantier par la société Dimension Films[10].

Dans la série télévisée Stargate SG-1, un androïde appelé Numéro 5 est l'unique de sa chaîne de production à avoir développé des sentiments, et commence à adopter une attitude sympathisante avec les héros principaux, ce qui tranche avec le comportement de ses congénères. Enfin, durant l'épisode Prototype, saison 2 de la série Star Trek : Voyager, un bras de Johnny 5 peut être vu, posé sur une table…

Dans le domaine musical, et en dehors des compositions particulièrement rédigées pour la bande originale, les films ont inspiré au groupe Pollen leur chanson Girls Love Robots, dont le refrain équivoque est «Number Five is alive!», soit : «Numéro Cinq est vivant !». De plus, le chanteur J-Five a choisit son pseudonyme par hommage au robot.

Notes et références

  1. Strategic Artificially-Intelligent Nuclear-Transport dans la version originale anglaise.
  2. ab Short Circuit 2 - Appelez-moi Johnny 5 (Short Circuit 2) de Kenneth Johnson, États-Unis, 1988, avec Fisher Stevens, Michæl McKean
  3. Short Circuit de John Badham, États-Unis, 1986, avec Steve Guttenberg, Ally Sheedy
  4. ab (en) Jody Duncan Shay, «Building the Body Electric» (format ZIP, GIF+JPG - 6, 88 Mo) , dans Cinefex, n° 28 (1986), p. 50-67.
  5. ab (en) Randy & Jean-Marc Lofficier, «John Badham Programming Short Circuit» (format ZIP, JPG - 5, 89 Mo) , dans Starlog, n° 108 USA (1986), p. 62-65, 85.
  6. (en) Ted Mahar, «Director aims to plug into future» (format JPG - 375 Ko) , dans The Oregonian, 1985.
  7. ab Interview with Eric Allard : Robotics Special Effects Supervisor, Cinema Club, DVD Short Circuit zone 2 UK, 2004
  8. (ja) Jun Shimizu, «Short Circuit» (format ZIP, JPG - 1, 61 Mo) , dans Starlog, n° 94 Japon (1986), p. 11, 15, 17.
  9. Commentaire audio du réalisateur et des scénaristes, Image Entertainment, DVD Short Circuit (Special Edition) zone 1 États-Unis, 2008
  10. (en) Michæl Fleming, «Short Circuit's Johnny 5 still alive», Variety, 3 avril 2008 (consulté le 7 avril 2008)

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 14/04/2009.
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